La servante écarlate

Cela devient une rengaine de vous dire que cela fait longtemps que je n'ai pas écrit d'articles. J'ai le temps mais l'envie me manque, ou le sujet...

Mais aujourd'hui, j'ai trouvé une idée qui me fait sortir de ma torpeur : « The Handmaid's tale ».

Il s'agit d'une série très réaliste qui nous décrit un avenir assez proche « post-apocalyptique » particulier. La diminution constante et effrayante de la fertilité fait prendre des mesures drastiques au gouvernement des États-Unis.

Les femmes, support visible de la fertilité, sont divisées en trois catégories. Les épouses sont les femmes des hommes influents, leur rôle est assez vague, elles s'habillent toutes en vert..., celles qui peuvent enfanter sont appelées les servantes, habillées en rouges, elles sont asservies aux couples de l'aristocratie en place, dans le but de leur offrir des enfants en bonne santé. Toutes les autres sont des Marthas, des domestiques dans un univers ou les nouvelles technologies sont été abandonnées.

L'état est ainsi régenté par une groupuscule armé qui ne laisse plus de liberté à personne dans le pays.

Cette série me fait retrouver des actrices que je connais déjà : Yvonne Strahovski, qui jouait dans Chuck et Samira Wiley qui l'on a perdu récemment dans Orange is the new black, dans une monde sombre, chromatique, magnifique, intelligent, poignant, stressant où se mêle la peur, l'abandon, la colère mais aussi l'espoir. Il s'agit d'une série qui finalement nous offre un éventail d'émotion mais également de réflexion.

Ce qui me dérange et me pousse à regarder plus loin, c'est que cette fiction nous fait voir non pas l’Amérique telle qu'elle est, mais telle qu'elle pourrait être dans son extrême. En fait, plus étrange encore, et plus effrayant surtout, c'est qu'elle nous montre l'avenir par rapport à une idée que j'avais eu il y a à peu près un an. Après la lecture de « Inferno » de Dan Brown, j'avais trouvé génial l'idée de la réduction du nombre de la population par la stérilisation d'une grande partie des hommes. Mais finalement, cette réponse possible est effarante. L'idée que quoi qu'il arrive, la fertilité sera adulé à son paroxysme au point que, dans ce cas, les femmes fertiles pourrait être asservies toute leur vie à enfanter, fait froid dans le dos. Parce que, évidement, le fait que la planète soit surchargé d'humains, n'a pas l'air d'effrayer les populations aujourd'hui... alors en quoi ça changerait à l'avenir. En fait, la solution que j'avais envisagée comme la meilleure pour réduire le nombre de personnes sur la planète n'est finalement pas envisageable. Parce que les avancées technologiques, médicales ou même dans le cas le plus drastique, l'asservissement des femmes en capacité d'enfanter... seront les solutions faciles à un problème qui finalement n'en serait plus un... comme si les hommes étaient plus intelligents que la Terre, enfin, jusqu'à ce qu'ils soient trop nombreux et s’entre tuent jusqu'à ce que notre hôte meurt...

Cette série nous montre donc, à travers la peur qu'elle dégage, que l'homme est égoïste, qu'il ne pense qu'à son propre bonheur, quoi qu'il en coûte. Mais le bonheur, c'est quoi ? D'avoir un, deux, dix enfants ou de rendre le monde meilleur pour que ceux sont déjà nés puissent vivre jusqu'à leur fin ? Ou est-ce que le bonheur est finalement lié à l’ego, ou à un sentiment animal primaire ? Je ne pense pas.

Bref, c'est une série vraiment impressionnante de 10 épisodes mais qui se profile sur une saison 2. Et, c'est une adaptation d'un livre, donc, c'est une future œuvre littéraire à ajouter à ma collection. Je vous la conseille non pas dans le but de vous faire réfléchir mais parce qu'elle est également un super tableau très bien produit et prenant. A vos écrans, prêt, partez !