De Hamnet à Hamlet

Shakespeare est né en 1564 à Statford. Il a rapidement des enfants qu'il nomme: Susanna, Hamnet et Judith. Hors son fils décède à 10 ans à peine en 1596. Cinq ans après, le dramaturge anglais imagine une pièce en l'honneur de son fils et des relations entre un père et son fils: Hamlet.

La pièce est alors une étude psychologique d'un jeune homme torturé entre l'esprit de vangeance et son caractère faible d'anti-héros. C'est aussi un documentaire sur la folie sous toutes ses formes, d'une écriture subtile et tragique à la fois.

L'histoire est plutôt simple. Un roi meurt et le frère de celui-ci prend sa place sur le trône ainsi que sa femme. Le fils du défunt roi rencontre le spectre de son père qui lui annonce son meutre et dénonce le nouveau souverain. S'en vient alors une course folle à la vérité qui ne peut se finir que tragiquement.

Etre ou ne pas être, c'est là la question.
Y a t'il plus de noblesse d'âme à subir la fronde et les flêches de la fortune outrageante, ou bien à s'armer contre une mer de douleur et d'y faire face pour y mettre fin?
Mourir... dormir, rien de plus... et dire que, par ce sommeil, nous mettons fin aux maux du coeur et aux mille tortures naturelles qui sont le lot de la chair: c'est la un dénouement que l'on doit souhaiter avec ferveur. Mourir... dormir ; dormir, peut-être rêver. Oui, voilà l'obstacle. Car quels rêves peu-il nous venir dans ce sommeil de la mort quand nous sommes débarassés du tumulte de cette vie? voilà qui doit nous arrêter.
C'est cette réflexion là qui donne à nos malheurs une si longue existance.

Acte III, scène 1