Devenir un consommateur responsable

Aujourd'hui, j'ai envie de parler d'un sujet qui semble m'intéresser davantage de jour en jour: la mise en pratique du consommateur responsable.

Tout d'abord, autant dire que je suis impressionnée par votre détermination à me suivre alors que j'écris de moins en moins - études, tout ça tout ça... Vous êtes cependant de plus en plus nombreux à lire mes articles et ça fait du bien à l'égo, je vous en remercie, ;)

Donc, de nombreux reportages à la TV où des films voir des films d'animation nous montre l'avenir probable de la planète, et il n'est pas tout rose. J'ai moi-même évoqué le sujet de notre extinction certaine dans un article: Pour un avenir meilleur?, mais sans évoquer de moyens personnels pour palier à ce problème mondial à part de ne pas enfanter (ou tuer son voisin, mouhahahaha).

Celle qui m'a permis de prendre conscience du besoin d'agir au niveau personnel s'appelle Béa Johnson. Cette californienne a décidé de vivre selon le principe du ZERO WASTE HOME soit le zéro déchet au sein du foyer.

J'ai pu assisté à une de ses conférence à Brest il y a quelques jours, et autant dire que la septique que j'étais en entrant est ressortie bien plus impliquée pour notre belle petite planète bleue. L'idée me faisait sourire autrefois et peut-être pensez-vous la même chose aujourd'hui. Et pourtant, l'intérêt de la planète et la nécessité d'un développement durable devrait être dans tous les esprits. J'imagine que l'intérêt personnel et le profit sont plus important aux yeux de tous.

Peut être que l'objectif final de zéro déchet et les moyens mis en œuvre par cette californienne sont excessif, un bocal de 30 cl de déchet par an ne sont même pas imaginable pour vous ni pour moi aujourd'hui... De même je pense que produire son propre maquillage, ne pas avoir le choix dans sa garde robe ou se priver de certains produits n'est pas pour moi. Mais de nombreux conseils sont applicables facilement pas seulement pour préserver la planète mais aussi dans notre propre intérêt (santé voir financier).

Pour nous aider dans notre démarche responsable, Béa Johnson nous propose 5 principes clairs et faciles à mettre en place. (A nous de trouver notre équilibre!!):

1) Refuser:

En clair savoir dire non à toute démarche publicitaire ou à tout objet qui n'est pas utile: les sacs plastiques quand on fait les magasins ou les courses, les crayons qui ne servent à rien excepté attiser l'industrialisation de masse de produits voués à la déchetterie...

2) Réduire ce dont on a besoin.

Nous vivons dans une société de consommation de masse. Et nous ne sommes qu'en France, Béa Johnson vie aux États-Unis, alors imaginez. Cela implique que nous sommes conditionnés pour toujours acheter plus, toujours amasser plus, conserver plus. Des livres lus une fois, des souvenirs entassés dans des cartons, des meubles de déco qui prennent la poussière et ne sont là que pour occuper un espace vide... Pourquoi ne pas faire le tri dans nos affaires, et permettre la croissance du commerce de l'occasion?

3) Réutiliser.

C'est le principe même du zéro déchet: acheter des produits que l'on peut réutiliser et oublier ces produits à usage unique. Adieu l'essuie-tout, bonjour le chiffon ou l'éponge... L'idéal serait d’utiliser des éléments en bois, en tissu ou en métal: brosse a dent en bois, qui une fois usée finira au compost, des brochettes en métal, des serviettes en tissu et non en papier... De même, nous pouvons faire nos courses avec des cabas et des sacs en tissu, remplaçant ainsi ces divers sacs plastiques qui nous servent à acheter nos fruits et légumes. Avantage: jolis et pratiques, ils sont en plus économiques... On peut même les utiliser pour le vrac, évitant ainsi les plastiques des produits industriels.

4) Acheter d'occasion.

C'est peut-être la partie qui pose le plus de problème pour la plupart d'entre nous. Le monde actuel nous pousse à acheter du neuf, et les prix attractifs aident à cette consommation du périssable. Moi même j'adore acheter des meubles dans notre grand magasin suédois préféré. Mais si l'on considère le nombre de meubles encore bon et intéressant sur le marché de l'occasion, cela serait dommage de s'en priver, surtout que la mode du vieilli ne rivalise pas avec un meuble déjà vieux... il suffit de chercher pour trouver. De même, des vêtements de seconde main peuvent être très beaux, (encore plus pour les enfants... des vêtements portés quelques semaines à bas prix... autant dire que les tenues d'enfants que j'ai acheter récemment à 60 euros et qui n'ont été portés que très peu me restent à la gorge...), tout comme les objets de déco ou les livres (ce qui importe dans les livres, ce n'est pas l'aspect mais le contenu...). Bref, tout ce dont on a besoin se trouve déjà sur le marché de l'occasion...

5) Recycler ce qu'on ne peut pas refuser, réduire ou réutiliser.

Le compost est un moyen simple de mettre en application cette règle: légumes, fruits (les restes...), les os, les coquilles d’œufs ou de coquillages (de préférences concassées), le papier (pas tous), le bois, etc. beaucoup de choses peuvent servir à du compost pour votre futur petit jardin. Pour ceux qui sont en ville et n'ont pas de jardin, Brest (peut-être d'autres villes, il suffit de se renseigner à la mairie, voir d'en faire la demande s'il n'y en a pas encore) en propose au même titre que le tri-sélectif dans certains quartiers. Pour le reste: le verre, le carton, le métal, etc, sont recyclables. Petit bémol quand même pour le plastique, qui n'est recyclable qu'une seule fois et est donc voué à la déchetterie, et au papier recyclable seulement que trois fois... Et si on limitait nos ordures ménagères (poubelle normale) à moins d'un kg cette année? Challenge accepted? moi, j'en suis loin...

P.S.: une idée géniale, les cadeaux d'anniversaire ou de fêtes quelle qu'elle soit. Béa Johnson nous invite à offrir des cadeaux d'expérience. Non plus des objets ou des souvenirs qui finiront sans aucun doutes dans un coin plus tard mais des véritables expériences: des visites, des repas, des bons pour un divertissement, etc.