Tribulations d'une "étudiante"... La Caf

Nous voici le 11 septembre, jour funeste pour l'Amérique, mais ce n'est pas le sujet du jour. Cela fait maintenant près de 4 mois et demi que je suis arrivée en Bretagne et je suis toujours en quête de repos. Le jour où, vous, jeunes étudiants insouciants, prendrez votre appartement, accrochez-vous bien, parce que l'administration de la fac n'est en rien comparable avec celle de la France et de la Caisse d'allocation familiale.

J'ai commencé à monter mon dossier de Caf en juin. Depuis ce jour, mon dossier a été repoussé et repoussé, jusqu'à aujourd'hui, où, dans ma grande sagesse, j'ai décidé d'aller directement les voir pour simplifier les choses (un courrier de leur part me demandant pour la troisième fois un RIB y est aussi pour quelque chose). Après une heure d'attente, deux personnes qui me passe devant, des portes à ouvertures automatiques qui s'ouvrent et se ferment toutes les deux secondes, et surtout un gamin en pleurs - il y a toujours un gamin en pleurs - je suis reçue par un conseillé aimable comme une porte de prison qui m'annonce que mon RIB a bien été reçu par la Caf.

Bref, je pense très fort, merci, une heure d’attente pour ça, chouette, je préférerais être au lit, après une journée de folie au boulot... mais au moins, c'est fait. Cependant, autre surprise, il me regarde tout d'un coup, son expression change, j'y décèle presque de la pitié... (merci encore), et il m'annonce avec toute la sympathie du monde (ironie bien cachée?) qu'il va encore manquer une pièce à mon dossier, vu que j'ai des revenus.

Contrôlant mon envie d’arracher le poste d'ordinateur d'à côté, et de le jeter sur le conseiller, je respire un grand coup et l'entend m’annoncer avec un grand sourire qu'il faudrait ajouter une photocopie de mon bulletin de salaire de Juillet. Evidemment, comme tout le monde, j'ai une imprimante scanner (Rire satanique dans le coin de ma tête, et bip d'ordinateur: Note à moi-même: "acheter une imprimante scanner").

Conclusion de cette nouvelle vie (et ce n'est pas fini): la Caf me donne l'envie de changer de prénom: Dobby...

Prochain numéro (je dis ça souvent et y pense très fort): Les joies de la Fac...